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Amos

Amos

Issu d’une famille de colons juifs d’origine tchèque (son deuxième prénom est Wenceslas), Samuel Amos est né en Palestine en 1927. Dès l’âge de quinze ans, il rejoint le Groupe Stern, ramification dissidente de l’Irgoun dont le but est de lutter contre l’occupation britannique par le terrorisme et dont l’un des chefs est un certain Menahem Begin, futur premier ministre de l’état d’Israël. Le jeune Samuel se fait remarquer par son audace et participe à presque tous les coups de main du Groupe, notamment l’attentat manqué contre le gouverneur de Palestine Mac Michaël en août 44. Arrêté et emprisonné par les Anglais, il ne doit qu’à son jeune âge de ne pas être fusillé. Libéré en 46, il s’engage dans la Haganah, l’armée juive semi-régulière sous contrôle britannique, où il est affecté comme lieutenant aux Palmakh, les unités de commandos. Au lendemain de la création de l’état d’Israël et du départ des Britanniques, le 5 mai 1948, éclate la première guerre israélo-arabe. A la tête de ses commandos, Amos s’infiltre derrière les lignes ennemies, causant d’énormes dégâts aux réserves logistiques de l’adversaire. Nommé capitaine, il est grièvement blessé dans les derniers jours du conflit, en octobre 48. On l’ampute du bras gauche. Il n’a alors que 21 ans. Rétabli, il reste dans l’armée et y trouve sa véritable vocation en participant à la création du Mossad, les services secrets israéliens, décidée par Ben Gourion en 53. Nommé commandant, il y reste trois ans, jusqu’au conflit provoqué par la nationalisation du Canal de Suez par Nasser en 56. Désavoué par le général Moshe Dayan qui lui reproche ses sentiments pro-américains, Amos démissionne du Mossad et de l’armée, quitte Israël et émigre vers les Etats-Unis. Il y est accueilli à bras ouverts par les responsables de la CIA qui le connaissent de réputation. Il y passe cinq ans dans la section Moyen-Orient, puis, ayant obtenu la nationalité américaine, passe aux services de renseignements de l’armée de Terre qu’il contribue à réorganiser de fond en comble. Ayant pu conserver son grade antérieur, il est nommé major en 67 et lieutenant-colonel en 72. En 77, il est appelé comme conseiller à la Maison Blanche par l’administration Carter qui prépare les accords de Camp David.

Libéré de cette fonction par la victoire de Reagan sur Carter en 80, il démissionne de l’armée avec le grade de colonel et, après un bref passage à la NSA (National Security Agency), entre au FBI où, en plein traumatisme irano-libyen, il prend la direction du département de lutte anti-terroriste. C’est là que le juge Allenby ira le chercher pour le nommer à la tête d’un service spécial chargé de mener sur le terrain l’enquête sur l’assassinat du président Sheridan.

C’est donc Amos qui, le premier (si l’on excepte la Mangouste), mettra la main sur XIII qu’il soupçonnait alors d’être le meurtrier. C’est Amos qui, passant outre aux conclusions de l’enquête officielle, découvrira l’existence de la Conspiration des XX. Et c’est encore lui qui identifiera son propre patron, le juge Allenby, comme l’un des chefs de la dite conspiration. Grièvement blessé par les tueurs de la Mangouste, le colonel, aujourd’hui à la retraite, participe activement, par son témoignage, au “procès” télévisé de Wally Sheridan.

Une fois son devoir accompli, Amos prend du recul mais reste dans l’ombre de XIII et n’hésite pas à lui donner un coup de main ou à faire jouer ses relations pour ouvrir des portes à notre amnésique. Au cours d’une dernière mission, le colonel Amos est abattu par un tueur de Frank Giordino alors qu’il aidait XIII à retrouver une des trois fameuses montres d’argent.

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